TikTok renforce les contrôles sur les contenus politiques avant les élections de mi-mandat


TikTok a annoncé, mercredi 17 août, des mesures pour empêcher les producteurs de vidéos de publier sur l’application des messages politiques rémunérés, en prévision des élections américaines de mi-mandat qui se tiendront le 8 novembre. Les détails ont été communiqués dans un post de blog signé par Eric Han, responsable chez TikTok de la sécurité de ce réseau social aux Etats-Unis.

En théorie, l’achat de publicités politiques est déjà interdit depuis 2019 sur le réseau social chinois. Mais lors de l’élection présidentielle américaine de 2020, certaines équipes de campagne ont contourné l’interdiction en payant des influenceurs. « TikTok n’autorise pas les publicités politiques, et cela comprend les contenus pour lesquels les influenceurs sont rémunérés », affirme Eric Han dans son communiqué. La société entend donc combler cette faille en renforçant les contrôles et en organisant des séances d’information avec les créateurs et les agences de talents pour leur rappeler les règles d’utilisation du réseau social.

Eric Han a ajouté que les équipes internes surveilleront les signes montrant que les créateurs sont payés pour publier du contenu politique, et que la société s’appuiera également sur les rapports des médias et des partenaires pour trouver les messages en infraction et pour les supprimer. Toutes les autres vidéos politiques, dès lors qu’elles ne sont pas rémunérées, ne propagent pas de la désinformation et respectent les règles d’utilisation de l’application, ont vocation à demeurer dans le fil des utilisateurs.

Lire aussi : Guerre en Ukraine : la politique de TikTok en Russie épinglée pour ses incohérences

Partenariat avec des organisations de fact-checking

TikTok lance par ailleurs une zone spécifique dans l’application baptisée « Elections center », qui rassemblera des informations utiles aux internautes concernant les bureaux de vote, les candidats et l’élection en général. « TikTok a passé des partenariats avec des organisations reconnues de fact-checking afin d’aider à évaluer la véracité des contenus publiés dans plus de 30 langues », ajoute Eric Han. Lors d’un rendez-vous téléphonique avec la presse, ce dernier a mentionné PolitiFact, Science Feedback et Lead Stories parmi ces partenaires, rapporte l’agence de presse Bloomberg.

TikTok a publié ces nouvelles mesures après des mises à jour similaires de Meta et Twitter. Meta, qui possède Facebook et Instagram, a déclaré mardi mettre en place une procédure fondée sur les mêmes principes que celle adoptée en 2020, et empêchera les annonceurs politiques de diffuser de nouvelles publications une semaine avant l’élection. A l’époque, ces procédures n’avaient pas permis de complètement endiguer le flot de fausses informations qui s’était répandu au moment de l’annonce des résultats, ni d’empêcher l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.

Lire aussi Elections américaines 2020 : l’impuissance de Facebook, Twitter et YouTube, dépassés par Donald Trump et le déluge de fausses informations

La semaine dernière, Twitter a également fait part de sa politique de modération en amont des élections de mi-mandat. Le réseau social prévoit de placer à nouveau des étiquettes devant certains tweets trompeurs ainsi que d’insérer des informations fiables dans les fils des utilisateurs.

Le Monde avec Reuters



Source
Catégorie article Politique

Ajouter un commentaire

Commentaires

Aucun commentaire n'a été posté pour l'instant.